
TO KNOT KNOT KNOT
TO KNOT KNOT KNOT collecte et détourne des objets et gestes textiles du quotidien _ chaussettes orphelines, canevas faits, pas faits, mal faits, dentelles florales, tissus imprimés _ pour les investir de protocoles d’hybridation sur mesure.
Ces artefacts, déjà porteurs d’histoires, deviennent matière à recomposition et lieux d’expérimentation entre geste numérique et intervention manuelle.
Les canevas choisis particulièrement pour leur trame rigide et leur logique « point par point », rejoignent des questionnements liés au pixel et à l’absence de nuance. Par le médium photographique, l’artiste explore un étirement qui introduit la nuance, par mélange de pixels, là où le canevas impose la règle d’une couleur pour un fil.
Dans la dynamique de son LIIP (Laboratoire itinérant d’interactions potentielles), Jill Guillais implique les publics à travers la collecte d’objets tissés, souvent désuets mais aussi par l’activation d’images imprimées sur textile, confiées à des gestes brodés selon des protocoles précis érigés par l’artiste. L’artiste propose l'expérience du fil et souligne sa capacité tangible et conceptuelle, à relier, assembler, créer du lien social. La dimension inclusive et participative traverse ainsi l’ensemble du corpus.
Le titre de corpus TO KNOT KNOT KNOT emprunte sa forme aux listes de verbes irréguliers anglais, où chaque ligne déroule l’infinitif, le prétérit et le participe passé _ to weave, wove, woven. Ici, knot n’est pas un verbe mais un nom-objet : le nœud. En le répétant et en l’alignant comme un verbe irrégulier déclinable, l’artiste lui confère une dimension performative. Le nœud ne se réduit pas à une forme : il agit, relie, attache, engage. Le titre du corpus revendique ainsi une transformation – le passage du substantif à l’action


Images activables par geste de broderie
[ REACTIVER LES DEBUTS DE L'AUTOMNE ] + [ FAIRE MURIR LE FRUIT]





