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[ FOCUS POCUS ]

FOCUS POCUS agit comme un dispositif global d’attention active, un rituel de co-présence, une expérience de perception élargie. Les plantes et les éléments naturels y sont envisagés comme des co-acteurs, non comme de simples matériaux. Ce déplacement rejoint la critique d’un paradigme naturaliste objectivant : l’œuvre ne représente pas la nature, elle la rencontre. Dans cette écologie de la perception dé-hiérarchisée, chaque brin d’herbe peut devenir centre d’attention, chaque interaction un micro-récit d’interdépendance.

Ces interventions in situ relèvent d’une esthétique de l’infra-événement ; elles convoquent une ritualité laïque, proche de la poétique de l’immanence évoquée par Donna Haraway ou Anna Tsing, où l’art ne réside pas dans la monumentalité de l’objet fini mais dans l’imprévisibilité des relations qu’il ouvre.

L’artiste endosse alors des gestes humbles et accessibles : écrire « R.I.P. » sur une feuille morte, injecter du jaune dans le cœur d’une pâquerette jusqu’à le faire déborder, relier d’un fil de coton une constellation de champignons.


Ces actions situées se déploient ensuite dans une pratique d’atelier et s’investissent dans diverses formes, médiums et récits. Elles deviennent entre autres, la matière première d’une écriture chaleureuse qui investit l’espace d’exposition que l’artiste qualifie de didascalique : partitions textuelles chronométrées, légendes flottantes et nomenclatures rigoureuses, etc.

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